Comme indiqué précédemment, le Dr Nicolaidis est le premier chirurgien plasticien au monde à faire un rapport prospectif sur les complications de la capsulectomie avec lifting mammaire simultané, présenté lors de la réunion de l’American Society of Plastic Surgeons en octobre 2022. À cet effet, le Dr Nicolaidis a eu le plaisir de remporter le prix de la « présentation exceptionnelle d’un article ». Voici les complications de ses 500 premiers cas d’explantation ; il est important de garder à l’esprit que ces taux de complications sont entre des mains expérimentées et qu’ils sont probablement plus élevés entre les mains de quelqu’un qui ne pratique pas ces chirurgies régulièrement :

Pneumothorax : Le risque de pneumothorax est probablement la principale raison pour laquelle de nombreux chirurgiens plasticiens hésitent à effectuer des capsulectomies complètes. Le pneumothorax implique la pénétration du revêtement autour du poumon (PAS le poumon lui-même), généralement lorsque la capsule est décollée de la cage thoracique. Cela s’est produit chez 8 patients sur 500 (1,6 %), qui avaient tous des implants sous-musculaires. Le pneumothorax a été reconnu immédiatement et un petit tube a été placé dans le trou. Le tube a été retiré le lendemain sans autre conséquence.

Saignement : Le saignement est la complication la plus fréquente des capsulectomies. Un retour au bloc opératoire pour arrêter le saignement a été nécessaire chez 4 patients et un simple drainage en clinique a été requis chez 5 cas. Soit un total de 9 cas sur 500 explantations, représentant un taux de 1,8%.

Pour ses raisons, Dr. Nicolaidis pose des drains toujours et aussi demande ses patientes de garder les coudes collés sur les côtés pendant 2 semaines après la chirurgie.

Lacération de la peau : Cela s’est produit chez 2 patients sur 500, qui avaient tous deux des implants au-dessus du muscle. Un patient avait une contracture sévère avec la capsule collée sur la peau. L’autre patient était extrêmement musclé. Une incidence de 0,4 %. Il est important de noter que ces deux complications sont survenues dans les 50 premiers cas d’explantation. Le Dr Nicolaidis a atteint plus de 700 cas d’explantation en janvier 2023, sans autres lacérations cutanées. Il va de soi que l’expérience aide à diminuer ces complications.

Nécrose du mamelon : la nécrose du mamelon implique la mort du tissu du mamelon lorsque l’apport sanguin au mamelon est gravement compromis et nécessite l’élimination du tissu mort du mamelon. La peur de la nécrose du mamelon est la raison pour laquelle le Dr Nicolaidis a attendu une année complète avant de faire son premier lifting complet des seins au moment de l’explantation. Sur 500 cas, il a eu un cas de nécrose partielle du mamelon, chez une patiente dont les mamelons ont dû être relevés de 7 centimètres et qui a tardé à drainer un hématome après son retour à domicile. Deux autres cas posaient un problème de perte de mamelon, mais la nécrose a pu être évitée avec 1 à 2 jours de traitement à l’oxygène hyperbare. Soit 1 perte partielle de mamelon sur 1000 mamelons pour un taux total de 0,2%.

Sérome : Le sérome est une collection de liquide non sanglant qui se développe généralement dans la poche de l’explant. Cela se produit en petites quantités chez de nombreux patients, de sorte que le liquide est absorbé par le corps sur une période de plusieurs semaines. Le Dr Nicolaidis a eu 3 cas de collections plus importantes qui ont nécessité un drainage sous échographie. Soit un taux de 0,6 %. Pour les cas de séromes, les drains peuvent être efficaces. Mais le Dr Nicolaidis ne pense pas qu’ils soient d’emblée nécessaires compte tenu de la faible incidence des cas de sérome. Néanmoins, si un patient désire vraiment des drains, le Dr Nicolaidis se fera un plaisir de s’y conformer.

Infection : des infections mineures peuvent survenir à la suite de petites plaies dans les sites de fermeture. Un seul patient sur 500 a eu besoin d’antibiotiques oraux pour une infection autour du mamelon suite à un grand lifting simultané et a bien guéri. Soit un taux de 0,2 %.

Réaction à l’anesthésie : Bien que certains patients puissent développer un mal de gorge après l’anesthésie, aucun patient n’a eu de réaction majeure à l’anesthésie, nécessitant un transfert à l’hôpital ou quoi que ce soit de cette nature. Donc, un taux de 0 %.

Taux global de complications : 4,8 %. À des fins de comparaison, le taux de reprise estimé pour les augmentations mammaires est de 10 %.

Chirurgies de révision suite à une explantation

Les chirurgies de révision sont généralement effectuées 4 à 6 mois après l’explantation, dans le but d’améliorer l’apparence finale des seins. Mais avant d’en arriver à ce stade, on envisage toujours le « cupping » et massager la peau pour améliorer l’indentation (la déformation de la peau), etc. Même le Dr Nicolaidis est parfois étonné de voir à quel point l’apparence des seins peut s’améliorer avec de tels traitements. En cas d’échec, des révisions et des libérations mineures de cicatrices peuvent être effectuées sous anesthésie locale. Mais il est clair que l’outil de révision le plus puissant est le transfert de gras aux seins.

Les pires résultats observés par le Dr Nicolaidis concernent des patientes qui n’ont pas subi de redrapage mammaire au moment de l’explantation. Il a un certain nombre de patients qui regrettent de ne pas avoir touché les mamelons au moment de l’explantation. Cependant, il n’a pas de patients qui ont regretté leur lifting simultané au moment de l’explantation.