
Ces 10 raisons afin d’opter pour une capsulectomie complète en valent la lecture!
1) On ne comprend pas tous les problèmes avec les implantes mammaires. Alors, l’importance de la capsule n’est pas comprise.
2) Il a été démontré que BIA-ALCL proviennent entre l’implant et la capsule entourant.
3) Le BIA-SCC proviennent aussi entre l’implant et la capsule entourant et est associé à tout type d’implant, lisse ou texturé, gel ou saline.
4) Si la capsule est laissée derrière, elle ne partira jamais (comme certains chirurgiens plasticiens l’ont suggéré à leurs patients). Le Dr Nicolaidis a exploré des patients des années après le retrait de l’implant et retrouve toujours la capsule (comme sur les photos présentées ici).
Si une quantité suffisante de capsule est laissée, une poche complète subsistera. En raison de la composition de la capsule, cette poche ne se refermera jamais, ce qui entraînera un relâchement des tissus mous situés au-dessus. Par ailleurs, des fluides peuvent potentiellement s’accumuler dans cette poche ultérieurement.


5) Les capsules s’épaississent et se calcifient souvent avec le temps, en particulier avec des saignements de gel ou des implants plus anciens, comme on le voit sur ces photos adjacentes. Lorsqu’elles comprennent le phénomène, les patientes ne veulent généralement pas garder une telle capsule dans leur corps.


6) Améliorer la respiration et restaurer une anatomie normale. Wee et al. ont démontré en 2020 que la respiration s’améliore après une capsulectomie complète. L’idée est que la capsule de la paroi postérieure (celle-là même que certains chirurgiens plasticiens choisissent de laisser en place, estimant qu’il serait trop risqué de l’enlever par crainte d’un pneumothorax) tend à restreindre le mouvement des côtes, empêchant ainsi une ouverture complète pour des respirations profondes. C’est un peu comme si l’on collait quelque chose sur le côté d’un accordéon, l’empêchant de se déployer. Lorsque les patients respirent plus facilement, leur anxiété diminue et ils peuvent mieux fonctionner au quotidien.
7) Le retrait de la capsule permet d’éliminer tout résidu de silicone ou de bactéries en même temps que l’implant, en particulier dans le cas d’implants rompus.
8) Une étude menée en 2024 par Kappel a démontré que le gel bleed (fuite de silicone hors de l’implant) se produit dans la capsule dès le premier mois suivant l’implantation, même avec les implants de dernière génération comme Motiva. Une étude ultérieure de Pluvy et al. a identifié des marqueurs auto-immuns dans les capsules des implants mammaires. Les patientes recherchent la tranquillité d’esprit en sachant que TOUT le silicone a été retiré.
9) À ce jour, une seule étude VALABLE s’est penchée sur l’amélioration des symptômes en fonction du degré de capsulectomie. Le Dr Zuckerman a envoyé des questionnaires à 792 patients avec un taux de réponse de 57 % et a constaté que la meilleure amélioration des symptômes se produisait chez ceux qui avaient subi une capsulectomie en bloc ou complète. Comme mentionné ci-dessus, l’étude de 2020-21 financée par l’ASERF a tenté d’examiner l’importance des capsulectomies ; cependant, les chirurgiens et les patients ont décidé qui obtiendrait quel type de capsulectomie, au lieu que cela soit décidé au hasard. C’est ce qu’on appelle le biais de sélection, qui rend une étude INVALIDE.
10) Contrairement à l’avis de plusieurs de ses collègues en chirurgie plastique, le Dr Nicolaidis soutient que la capsulectomie n’est pas une procédure dangereuse entre des mains expérimentées. Le Dr Nicolaidis a présenté « Étude prospective des complications après 500 explantations avec lifting mammaire simultané » pour la première fois au monde lors de la réunion de l’American Society of Plastic Surgeons en octobre 2022. Son taux total de complications était de 4 %, comparativement à un taux de révision de 10 % dans le domaine de la plastie en ce qui a trait aux augmentations mammaires.
« La BII est loin d’être comprise. Je l’aborde donc avec beaucoup de prudence. Certaines questions sont très claires tandis que d’autres sont complètement incertaines. De plus, différents patients ont des priorités différentes en ce qui concerne leur santé, leurs cicatrices, etc. Dans de tels cas d’incertitude, les patients doivent être écoutés et comprendre les risques et les avantages des différentes options afin qu’ils puissent prendre eux-mêmes une décision éclairée.»
— Dr Nicolaidis
Explantation payée par le gouvernement
Au Québec, le retrait des implants mammaires et la capsulectomie sont couverts par le gouvernement dans trois circonstances :
- Implants en polyuréthane
- Implants en gel rompus
- Contracture de grade 4 (dans laquelle la capsule devient dure et douloureuse avec des changements visibles dans les seins).
L’autorisation de capsulectomie nécessite la documentation de ce qui précède avec preuve radiologique, si nécessaire, le protocole opératoire et un rapport de pathologie confirmant ce qui précède, le tout à soumettre après la réception du rapport de pathologie, plusieurs mois après la chirurgie. Si quelque chose manque ou est introuvable, l’intervention chirurgicale n’est pas remboursée. De plus, le gouvernement ne couvrira jamais les lifting des seins, qui sont généralement nécessaires afin de minimiser les terribles plis cutanés engendrés par le vide laissé. Enfin, le Dr Nicolaidis travaille au super-hôpital du CHUM, où sa directive est les reconstructions complexes suite à un cancer, etc. Il ne dispose pas de temps opératoire pour effectuer des explantations. Pour toutes ces raisons, le Dr Nicolaidis n’effectue pas d’explantations dans le système public ; il les réalise plutôt dans un centre de chirurgie privée.