Objectif
Le Dr Nicolaidis a eu la chance d’assister à la toute première présentation officielle sur le transfert de graisse au visage, donnée par Sidney Coleman en 2000, alors qu’il travaillait encore à New York. La graisse est prélevée sur la patiente par liposuccion, puis concentrée avant d’être réintroduite dans n’importe quelle région du corps désirée. Pour que la graisse survive, elle doit être injectée en petites quantités et en fines lignes, entourée des tissus de la patiente qui assureront sa vascularisation. Dans les années suivant la présentation du Dr Coleman, des quantités de graisse de plus en plus importantes ont été transférées vers d’autres parties du corps, notamment les seins et les fesses. Lorsque des quantités importantes de graisse sont injectées dans une zone, une plus grande partie de cette graisse perd contact avec les tissus de la patiente, entraînant des taux de résorption d’environ 50 % (ce qui signifie que 50 % de la graisse transférée disparaîtra avec le temps). Si une quantité trop importante de graisse est transférée, des kystes peuvent se former, lesquels peuvent être mal interprétés lors d’une mammographie comme un possible cancer du sein. Des examens supplémentaires deviennent alors nécessaires afin d’éliminer l’hypothèse d’un cancer, ce qui constitue une autre expérience désagréable pour des patientes ayant déjà suffisamment souffert.

Les patientes bénéficiant le plus manifestement du transfert de graisse vers les seins sont celles qui avaient initialement très peu ou pas du tout de tissu mammaire. Imaginez maintenant injecter de la graisse dans les tissus mammaires extrêmement limités de cette patiente immédiatement après une explantation, alors qu’il reste une large poche vide à la suite du retrait de l’implant. Gardez à l’esprit qu’un chirurgien ne peut pas contrôler précisément où ira la graisse transférée ; celle-ci ira simplement là où il y a de l’espace. Si la graisse pénètre dans cette poche vide, elle mourra complètement et pourra entraîner une infection. Pour ces raisons, le Dr Nicolaidis réalisera un transfert de graisse limité dans les seins au moment même de l’explantation, seulement pour un groupe très précis de patientes explantées. Son objectif initial est plutôt de minimiser les plis grâce à diverses techniques de lifting mammaire, qu’il discutera avec les patientes au moment de la consultation. Le transfert de graisse est alors effectué en tant que procédure secondaire, de 3 à 6 mois plus tard, afin de corriger les éventuelles irrégularités ou asymétries résultant de l’explantation. L’autre avantage de réaliser un transfert de graisse différé (plutôt qu’immédiatement après l’explantation) est qu’une plus grande quantité de graisse peut être transférée vers les seins, puisque l’espace d’explantation est refermé et qu’il n’y a plus d’incisions par lesquelles la graisse pourrait s’échapper.


Anesthésie pour le transfert de graisse dans les seins
La plupart des cas nécessitent une anesthésie générale pour une sécurité et un confort maximum du patient ainsi qu’une élimination plus agressive des graisses.
Techniques chirurgicales
La graisse est retirée des zones indésirables à l’aide de diverses techniques de liposuccion. Cependant, plutôt que de jeter cette graisse, la graisse est concentrée par de nombreux moyens et réinjectée dans les zones des seins manquant de plénitude, généralement la partie supérieure des seins. Des précautions doivent être prises afin d’éviter des injections excessives dans des zones données afin d’éviter la nécrose (ou la mort) des cellules graisseuses, entraînant une plus grande résorption des graisses ou la formation de kystes.
Récupération après transfert de graisse aux seins
Il est généralement demandé aux patients de porter un vêtement de compression pendant un mois après la chirurgie dans les zones liposuccionnées. Par contre, on essaie d’éviter les pressions sur les seins.
Retour au travail après une lipogreffe
Les patients peuvent généralement retourner au travail en quelques jours seulement, bien que l’enflure et les ecchymoses mettent généralement plusieurs semaines à disparaître.
Complications possibles
Le problème le plus courant après la liposuccion concerne les irrégularités de la surface de la peau, y compris l’affaissement ou les rides. Comme déjà mentionné, jusqu’à 50% de la graisse transférée peut être résorbée (ou disparaître). Les risques de transfert de gras comprennent la formation de kystes, l’infection et la microcalcification.
Instructions post-opératoires après une lipogreffe aux seins
Durant la première semaine après l’injection de graisse, assurez-vous de :
- Gardez vos pansements secs et propres ;
- Lavez vous à l’éponge, sauf indication contraire par Dr Nicolaidis;
- Évitez les pressions sur la zone d’injection de graisse ;
- Portez vos vêtements compressifs (si fournis) en tout temps pour les zones liposuccionnées ;
- Marchez au moins 5 minutes toutes les heures pendant la journée (ne restez PAS simplement au lit en permanence).
Votre premier rendez-vous post-opératoire pour lipogreffe est très important, même si vous vous sentez très bien.
Après la première semaine post lipogreffe :
· Les patients peuvent se doucher ;
· Continuez à éviter toute pression sur la zone d’injection de graisse pendant au moins 2 semaines supplémentaires ;
· Protégez vos nouvelles cicatrices de l’exposition au soleil pendant 6 mois au total ;
· Continuer à porter des vêtements compressifs (si fournis) jusqu’à ce que le Dr Nicolaidis vous dise autrement ;
· Afin d’éviter les complications liées aux caillots sanguins, continuez à bouger (marchez régulièrement pendant la journée).
Veuillez noter :
· Il est normal d’avoir des ecchymoses dans la zone d’injection de graisse dans les premières semaines après la chirurgie.
· Pour votre confort, assurez-vous de prendre vos analgésiques tels que prescrits
* Ne constitue aucunement une garantie de résultat